mardi 10 avril 2012

Lord Mantis - Pervertor



A priori je ne devrais pas avoir grand chose à rajouter. Vous avez vu le nom du groupe, le nom de l'album, vous vous êtes sans doute attardés sur la magnifique pochette de Justin Bartlett et sans attendre vous allez lancer le player en fin de chronique pour voir ce que ça donne.

Je ne pense pas avoir à vous dire qu'ici la crasse est reine. Que le blackened sludge d'un Dragged Into Sunlight n'est qu'une excuse pour creuser jusqu'au cœur froid de Celtic Frost. Oui oui ma caille, Celtic Frost. Tu ne trouves pas ? Derrière le souffle reptilien et la chaleur tellurique de gros riffs poilus et parfois neurosiens, ne serait-ce pas en fait tout le groove cadavérique helvete qui s'immisce ? La présence de membres de Nachtmystium et (surtout) d'Avichi en est d'ailleurs une preuve suffisante.

Tout ça ne sent pas très bon, et on reste enfoncés jusqu'aux genoux pour une bonne moitié d'album dans les remugles épais d'une riffaille enrouée qui ne se met véritablement en branle que sur les dernières pistes. Réussir à recouvrir le squelette glacé du thrash de Celtic Frost d'une épaisse couche de fèces fumantes et de peaux de bête encore ruisselantes de sang chaud, c'est le pari poétique et risqué (et réussi) qu'a pris Lord Mantis. Sale.



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