mercredi 29 février 2012

S/V\R - Perdue/Abattue ∙ Preterite - Pillars Of Winds


Salutations, je suis François, le petit nouveau, celui que vous pouvez insulter et houspiller sans retenue. N'hésitez pas, c'est sur ma fiche de fonction. Mieux encore, le sympathique taulier me file un bonus sur salaire à chaque fois que vous me faites chialer.

 Je commence ici avec un post sur mon pays d'adoption, le Québec. Qui rivalise easy avec la Norvège en termes de bêtes sauvages et de paysages glacés. Vous avez déjà campé dans la nuit polaire  avec les loups qui hurlent pas très loin? Ça vous forge un peuple. La Belle Province donc, avec des groupes qui se taillent peu à peu la part du lion dans la scène obscure mondiale. Ensorcelor, Forteresse et Akitsa, déjà, pour ne citer qu'eux. Et puis Menace Ruine, duo au parcours impeccable, bâtissant sans relâche des tourelles de bruit blanc et d’incantations mystiques. Depuis Union Of Irreconcilables, on a pu croiser Steven de la Moth et Genevieve Beaulieu au sein de leurs side-projects respectifs, explorations passionnantes hors des sentiers de fureur tracés par Menace Ruine.





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D'un côté S/V\R, entité synthétique avec déjà deux tapes au compteur, la dernière en date sur Handmade Birds Records (Der Blutharsch, Circle Of Ouroborus, Blut Aus Nord). L’histoire de la lutte entre l’homme et la machine qui se perpétue sur la bande magnétique. Leur son s’équilibre sur le rapport de force et de soumission, c'est à qui cédera le premier. Chanoine et Futur S. ont revêtu des gants d’acier, histoire d’envoyer valser quelques touches de claviers au passage et de se faire sauter les molaires. Pour la beauté du geste. Ça cogne dur, très dur, on encaisse les chocs avec eux, silencieusement. On crache dans un seau, on remonte sur le ring, avec la discipline et l’entêtement du combattant. Passés les décharges de violence pure, reste cette synthwave baisée, pour ceux qui ont toujours préférés les caves aux discothèques. Et qui de tout de façon, n’ont jamais vraiment su danser.




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Preterite s’envisage comme une ramification organique des expérimentations de Menace Ruine. Ici, James Hamilton taille des paysages droniques à la serpe rouillée, avec une préférence marquée pour les consonances traditionnelles. Les fameux pilliers de vent, brassés depuis un harmonium indien et d’un kemençe grinçant, tracent les limites d’un territoire où l’ascétisme et la lenteur font figure d’autorité. Il faut faire le vide pour laisser les imprécations hypnotiques de Geneviève Beaulieu emplir l’espace. L’appel de la sirène vers une terre promise pour tous les clébards damnés rêvant de cérémonie paiennes. De rites ancestraux où nous vomirons ensemble les restes de notre vie moderne pour revenir au primitif, à la vérité près de l’os et de la terre.


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