samedi 29 août 2009

Kickback - No Surrender



J'ai jamais trop fais gaffe à Kickback. Les 150 passions... , on me l'avait offert, je devais avoir 12/13 ans, je ne connaissais ni le hardcore, ni l'histoire des gaziers, mais le cd est revenu régulièrement lacérer ma platine depuis 10 ans, mine de rien. Alors les retrouver avec du son frais, c'est un peu comme retomber en enfance. Aujourd'hui comme il y à 10 ans, la réputation des mecs je m'en tape un peu. J'écoute bien des hippies, des satanistes et les Arctic Monkeys alors...

No surrender est massif. Massif de par sa haine, sa crasse, ses glaires, ses tripes. Massif parce qu'il grésille, qu'il larsen, qu'il assomme. Il se lance à corps perdu dans la violence sans se faire chier à respecter la moindre étiquette. Le riffing, mis en avant par une production d'enculé (écoutez-le, je ne pense pas trouver de terme plus juste), est réfléchi, toujours pertinent. Les compositions évoluent, se développent et s'étendent jusqu'à l'implosion. Rien n'est basique ou gratuit ici, et tant mélodiquement que dans sa structure, l'album est ciselé, abouti. On ressent la hargne primaire d'Arkangel, la fuite en avant de Converge, le grain de voix d'Integrity mais toujours dilué dans une masse compacte propre au groupe parisien.

En cela, cet album est bien plus que le simple glaviot de merdeux enragés. Il balafre méchamment le paysage musical actuel et marque l'année 2009 du sceau de sa haine.

I hate you motherfuckers.

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